La géomancie

cailloux jetés sur le sable, utilisés en géomancie

La géomancie, formée à partir préfixe geo, issu du grec ge, pris pour « la Terre » et de manteía, qui signifie « mantique, divination » est la technique divinatoire qui consiste à prédire l’avenir grâce à des cailloux, des graines ou des bâtonnets lancés sur le sol, ou des points et des traits tracés au hasard dans le sable et la terre et dont le géomancien interprète ensuite la symbolique en fonction d’une grille de lecture extrêmement complexe et codifiée.

Parmi les traditions, on trouve la géomancie arabe, africaine, vaudou, malgache (Sikidy), égyptienne créole, et coréenne.

Un art divinatoire ancré dans la terre

La géomancie est un art qui peut surprendre par le contraste entre ce qu’il a d’élaboré et de rudimentaire. La simplicité des moyens est frappante. Nul besoin d’un cristal recherché. Des traits, points dans la terre, graviers, graines entre lignes, ou dés roulant suffisent pour la pratique. C’est tout ce dont vous aurez besoin en terme de matériel.

Le contact étroit avec le sol, la Terre est extrêmement important.

Car la puissance divinatoire géomantique réside (bien que cela puisse varier d’une culture à l’autre) en tout premier lieu dans la force tellurique, la Terre qui s’exprime, ce dont le géomancien se fait l’interprète : il est un initié capable de décrypter des combinaisons, de réaliser des calculs relevant d’une véritable arithmétique et d’interpréter les figures obtenues parmi les plusieurs milliers (voire dizaines de milliers) de variantes combinatoires possibles. C’est lui en effet qui possède totalement le savoir permettant son interprétation, une codification d’une rare complexité permettant une grande finesse analytique.

La divinité parle dans le hasard

La géomancie mêle le hasard (lancer de cailloux, graines, dés) à un calcul rigoureux à partir de formes géométriques obtenues.

Le hasard, rôle clé, car c’est par le geste de lancer ou tracer que la divinité révèle la prédiction. Autrement dit, le destin se révèle dans un geste dont l’issue n’est pas maîtrisée par celui qui en est l’auteur. Nul ne sait quelle combinaison les graviers produiront (ou les dés, ou les graines). Et c’est précisément dans cet interstice fournit par le hasard (apparent) que la divinité s’immisce pour délivrer sa parole oraculaire.

C’est d’ailleurs une caractéristique que la géomancie partage avec d’autres mantiques, comme les Tarots (qui utilise les cartes, autre symbole du hasard) et la kybomancie (qui a recours aux dés, encore un symbole de l’aléatoire).

Fonctionnement de la géomancie

Bien que le principe de la géomancie soit universel, les techniques, noms, et méthodes varient selon les cultures. Nous nous fondons ici sur la technique telle qu’elle nous est parvenue en Occident.

Après une phase de concentration et l’exposition de la requête, le géomancien établit le contact avec la divinité. Avec sa main, il trace quatre lignes parallèles sur le sol ou une feuille, symbolisant la Terre. Des points sont censés former des figures au-dessus de ces lignes. On obtient ces points grâce à un lancer de dés, (ou de cailloux, ou de graines). Ce sont ces poins qui servent à représenter les quatre premières (qu’on appelle en Occident les Quatre Mères). Et c’est à ce moment-là que la divinité est censée s’exprimer. Tout le reste sera entre les mains du géomancien.

En effet, à partir de ces quatre figures, le devin obtiendra grâce à une arithmétique complexe les 12 autres (on doit obtenir 16 figures au total), qu’on appelle des « Maisons ». Chaque figure étant composée de points tracés sur des lignes, et chaque point recevant une valeur en fonction de sa situation, des calculs réalisés au sein d’une première série de maison permettront de tracer de nouveaux points dans les maisons suivantes, et ainsi de suite jusqu’à ce que tout le tirage soit développé.

Si l’on examine la branche occidentale, issue de la tradition médiévale, on dénombre ainsi 16 figures, dont les noms seuls suffisent à vous transporter dans le mystère divinatoire : la Voie, la Prison, le jeune Garçon, la jeune Fille, la Queue du Dragon, la tête du Dragon, le Rouge, le Blanc, la petite Fortune, la Grande Fortune, le Gain, la Perte, la Tristesse, la Joie, le Peuple.

Certains y voient une préfiguration de la taromancie. Et en effet, comme avec les tarots, en géomancie aussi on parle de « tirages ». Et il y a également des figures, qu’il faut savoir observer et qui servent de base à l’interprétations.

Les 16 figures construisent le tirage (“graphe”) pour réaliser le thème complet. Tout le reste est l’affaire du devin qui va se lancer dans un décryptage détaillé. Une fois tout le tirage obtenu en effet, celui-ci se lance dans l’interprétation. Il explique à la personne venue le consulter la réponse que la divinité apporte à la question qui lui a été posée au travers du rituel de la géomancie.

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